
I. La joie du salut qui loue le Seigneur avec une grande allégresse
Le Psaume 126 est bien connu comme l'un des « cantiques des montées » que le peuple d'Israël chantait en montant au Temple pour adorer chaque jour. On raconte qu'ils chantaient souvent ce psaume au cours de leur ascension vers le Temple. En particulier, on y perçoit clairement l'ardeur et la gratitude du peuple d'Israël revenu de l'exil babylonien, exprimant la joie d'avoir reçu le salut. La confession :
« Quand l'Éternel ramena les captifs de Sion, nous étions comme ceux qui font un rêve. Alors notre bouche était remplie de rires, et notre langue de chants d'allégresse » (v.1-2)
reflète l'immense joie ressentie par les Israélites à l'instant même de leur libération. En se référant à ce passage, le pasteur David Jang souligne : « Nous aussi, nous devons toujours nous souvenir de cette merveilleuse émotion qui nous a envahis au moment de notre salut. »
À l'époque, le peuple d'Israël avait subi 70 ans de captivité à Babylone. Dans ce pays étranger, ils perdaient peu à peu le souvenir du Temple de Jérusalem où ils avaient autrefois adoré, la liberté dont ils jouissaient auparavant et, plus encore, leur identité de peuple de l'Alliance. Pourtant, lorsque le plan salvateur de Dieu s'accomplit au moment fixé, ils vécurent une allégresse semblable à un rêve. Le Psaume 126 exprime précisément cette confession de foi et cette louange juste après la libération. Le verset 3 témoigne de la louange et de la reconnaissance brûlante qu'Israël adresse à Dieu pour l'avoir délivré de l'exil babylonien :
« L'Éternel a fait pour nous de grandes choses ; nous sommes dans la joie » (v.3).
Dans ce contexte, lorsque le pasteur David Jang explique le Psaume 126, il met l'accent sur l'essence même de la louange que le peuple de Dieu élève face à la grande œuvre de salut accomplie au cours de l'histoire. Cette essence réside dans la reconnaissance et la joie qui découlent du fait que « Dieu nous a délivrés ». La « joie comme un rêve » chantée par le peuple d'Israël s'applique également à tous les croyants de toutes les époques, qui sont libérés de l'emprise du péché et de la mort. En effet, la libération politique et géographique du peuple d'Israël dans l'Ancien Testament peut se transposer dans la vérité du « pardon des péchés et du salut spirituel » pour les croyants du Nouveau Testament. Grâce à la croix de Jésus-Christ, ceux qui ont reçu le pardon de leurs péchés peuvent, à l'instar des Israélites délivrés de leur exil, adresser à Dieu louange et action de grâce.
D'ailleurs, dans Ésaïe 40, il est écrit :
« Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu... Car son temps de détresse est accompli, son iniquité est expiée » (Ésaïe 40:1-2).
Cette prophétie annonce qu'au bout de 70 ans de captivité à Babylone, au moment fixé par Dieu, la libération leur serait accordée. Et cette parole s'est pleinement accomplie : le peuple captif à Babylone est retourné à Jérusalem. Ainsi, le peuple d'Israël pouvait confesser : « L'Éternel a fait pour nous de grandes choses ; nous sommes dans la joie. »
En montrant comment cet événement historique de l'Ancien Testament s'inscrit dans la pensée du salut du Nouveau Testament, le pasteur David Jang ajoute que l'exemple de l'Église primitive dans Actes 2 relève de la même dynamique. Le verset 47 d'Actes 2 dit :
« Ils louaient Dieu et obtenaient la faveur de tout le peuple. Et le Seigneur ajoutait chaque jour à l'Église ceux qui étaient sauvés. »
On y voit clairement l'exultation du salut qui règne dans l'Église primitive. Ceux qui se convertissaient et recevaient le baptême louaient Dieu au quotidien, faisant ainsi de la communauté une assemblée de célébration joyeuse. De même, la joie du salut mène spontanément à la louange, et cette louange engendre, au cœur de la communauté, une « vitalité » partagée par tous.
Dans le verset 4 du Psaume 126, nous lisons :
« Ramène encore nos captifs, ô Éternel, comme des ruisseaux dans le midi ! »
Le « midi » (ou le « Néguev ») désigne le désert du sud d'Israël. En saison sèche, la terre y est totalement aride, mais en saison de pluie, l'eau coule et forme des cours d'eau où les fleurs fleurissent. Le psalmiste compare le salut de Dieu à ces ruisseaux qui parcourent le désert du Néguev. De même qu'une terre desséchée retrouve vie et éclot sous l'effet de l'eau, la venue du salut de Dieu transforme totalement la vie du peuple. Or, cette image poétique ne s'applique pas seulement aux exilés rentrés de Babylone, mais aussi à nos existences personnelles. Quel que soit le degré de sécheresse et de difficulté de notre vie, quand le salut de Dieu arrive, c'est le début d'un changement radical semblable à la restauration d'une terre desséchée.
Selon le pasteur David Jang, il en va de même pour la communauté ecclésiale. Même si une Église peut traverser une période de stagnation, elle peut à nouveau retrouver sa vitalité et fleurir grâce au renouveau et à l'action du Saint-Esprit. Il insiste donc sur la nécessité pour l'Église de discerner l'époque et de rechercher le réveil, tout en nourrissant la flamme du renouveau pour en faire le tremplin de la mission mondiale. Lorsque la communauté est remplie de la joie du salut, la louange surgit naturellement ; cette louange se prolonge alors en action missionnaire, en aide et en service.
Les versets 5-6 du Psaume 126 sont souvent rappelés pour souligner le sens profond de « semer avec larmes » :
« Ceux qui sèment avec larmes moissonneront avec chants d'allégresse. Celui qui s'en va en pleurant, quand il porte la semence, revient avec allégresse, quand il porte ses gerbes. »
On y met en lumière la cohabitation des « larmes » et de la « joie » qu'ont expérimentées les Israélites. Après leur retour de captivité, défricher la terre et y semer n'était pas chose facile. Il leur fallait travailler dur, dans l'espoir de la pluie et du soleil, et déployer de grands efforts. Mais Dieu promettait un fruit de joie à ceux qui sèment fidèlement dans les larmes. C'est un fait historique concret pour Israël et une promesse claire pour nous aujourd'hui.
Le pasteur David Jang applique cette parole à divers domaines de la vie. Que ce soit dans la sphère spirituelle personnelle, au sein de la famille, dans la société, dans l'Église ou, finalement, sur le champ missionnaire mondial, le « principe de la semence » est indispensable. Tout comme le laboureur sème sa semence dans son champ, le croyant doit semer la Parole de vérité, l'amour et la grâce, le partage et le dévouement sur le terrain de l'évangélisation et de la mission. Ce processus peut être difficile et douloureux, mais il faut avancer en s'appuyant sur la promesse biblique : « Vous moissonnerez finalement avec joie. »
Ainsi, le Psaume 126 met en exergue la libération de la captivité, la joie du salut qui en résulte et l'importance de prolonger cette joie dans la louange. Cette louange du salut ne se limite pas à une explosion émotionnelle ponctuelle, c'est une proclamation et une confession continues que la communauté doit élever chaque jour. Tout comme l'Église primitive « louait Dieu » et s'assemblait assidûment, l'Église d'aujourd'hui doit aussi chanter l'Évangile du salut dans son cœur, louange qui se transforme naturellement en ardeur missionnaire, souligne le pasteur David Jang.
Cette louange porte notre « confession de foi » et témoigne de l'amour de Dieu qui libère l'humanité prisonnière du péché. Et l'image des « ruisseaux dans le midi » décrite par le psalmiste montre que même une existence aride comme un désert peut se transformer totalement sous l'effet de la grâce divine. Voilà le fondement et la force des croyants sauvés. De même que Moïse a conduit le peuple effrayé devant la mer Rouge en louant Dieu et en avançant, ainsi le croyant libéré du péché retrouve une nouvelle force pour chanter, tel un désert desséché qui reçoit de l'eau vive.
Comme le peuple d'Israël revenu de l'exil babylonien, nous pouvons nous aussi, aujourd'hui, faire l'expérience de formes diverses de captivité. Notre vie peut être entravée par des problèmes complexes, la maladie, les difficultés financières, alourdissant notre cœur. Pourtant, l'Évangile du salut nous libère du péché, et c'est précisément cette libération qui nous inonde d'une joie « comme ceux qui font un rêve ». Et quand cette joie nous remplit, la louange jaillit de nos lèvres. Voilà l'application moderne de l'expression du psalmiste : « Alors notre bouche était remplie de rires et notre langue de chants d'allégresse. »
Finalement, le premier point capital du Psaume 126 est la « joie et la louange » suscitées par le grand salut de Dieu. Selon les mots du pasteur David Jang, c'est « le fruit naturel de celui qui a reçu le salut ». En d'autres termes, lorsque l'homme qui a fait l'expérience du pardon se tient devant Dieu, sa joie née de la grâce s'exprime inévitablement en louange. Et cette louange devient alors la source d'une espérance inébranlable même en plein tourment. Pour ceux qui, comme les exilés à Babylone, traversent une longue période de stagnation et de souffrance, le moment où Dieu étend sa main salvatrice déclenche une liesse semblable à celle qu'exprime le psalmiste.
II. La mission missionnaire de celui qui sème avec larmes
Les versets 5-6 du Psaume 126 :
« Ceux qui sèment avec larmes moissonneront avec chants d'allégresse... Celui qui s'en va en pleurant, quand il porte la semence, revient avec allégresse, quand il porte ses gerbes »
illustrent parfaitement la nature de l'œuvre missionnaire et de l'évangélisation de l'Église d'aujourd'hui. Tout comme ceux qui revinrent de l'exil ont dû semer sur une terre dévastée, l'Église doit semer dans le monde la « semence spirituelle ». Le pasteur David Jang voit dans ce passage une représentation de la consécration et du sacrifice que requiert la mission.
« Semer avec larmes » n'a rien de romantique. Dans la réalité, le paysan qui laboure et sème sa semence investit sa sueur et, parfois, fait l'expérience de l'échec, préparant avec difficulté la récolte annuelle. Cette étape s'accompagne inévitablement de conditions pénibles et d'épreuves qui suscitent des larmes. Mais la Bible affirme que ces larmes et ces efforts ne sont pas vains et qu'ils se transforment « assurément » en gerbes de joie. L'évangélisation et la mission présentent la même réalité. On fait face à l'indifférence, au rejet, à l'opposition ou même à la persécution. Pourtant, « sans semailles, point de moisson ; et la semence finit toujours par porter du fruit », telle est la loi immuable énoncée dans l'Écriture.
Le pasteur David Jang lie cette notion à la parabole du « semeur » dans Matthieu 13 ainsi qu'à la parole de l'apôtre Paul : « Comment entendraient-ils, si personne ne prêche ? » (Romains 10:14). Celui qui sème la semence de l'Évangile ne peut garantir un résultat visible, mais quand Dieu intervient, cette semence germe et porte du fruit. Certes, la graine semée sur les chemins, sur les endroits pierreux ou au milieu des épines peut ne pas produire ou produire peu de fruits. Cependant, la semence tombée dans la bonne terre produira un rendement de 30, 60 ou 100 fois. De même, en mission, si beaucoup refusent l'Évangile, certains cœurs, comparables à une bonne terre, l'accueilleront pour renaître et deviendront à leur tour des témoins de l'Évangile, bouleversant peu à peu le monde.
À la fin du XXᵉ siècle, la missiologie a introduit le concept de « Missio Dei », la « mission de Dieu ». Selon cette perspective, l'Église ne fait pas de mission dans le but de « s'agrandir » elle-même, mais se joint à l'œuvre de Dieu qui opère déjà pour le salut du monde. Autrefois, la mission était perçue de manière plus ecclésiocentrique : « Entrez dans l'Église et vous serez sauvés », un système parfois fermé et centré sur les structures ecclésiastiques. Aujourd'hui, un nouveau paradigme émerge, plaçant Dieu au centre : Dieu agit déjà pour sauver ce monde, et c'est à l'Église de répondre à son appel. Comme on est passé d'une vision du monde « ptoléméenne », croyant la Terre au centre de l'univers, à une vision « copernicienne » où le Soleil est au centre, la mission ecclésiocentrique doit céder la place à la mission théocentrique.
Le pasteur David Jang souligne que cette transition missionnaire s'accorde avec la posture de « ceux qui sèment avec larmes » évoquée dans le Psaume 126. L'Église ne sème pas pour assurer sa propre expansion, mais pour participer humblement au plan de salut que Dieu a déjà préparé. C'est dans cet esprit que la moisson peut être abondante. Dans l'ère de la mondialisation, l'Église ne peut plus se contenter de préserver ses frontières locales ou institutionnelles. Grâce à l'essor de la technologie (internet, communications satellitaires), le monde entier est désormais comme « sous un même toit ». Des projets comme Starlink ouvrent la possibilité, même dans les pays fermés et sous contrôle, d'accéder à l'Évangile via la communication par satellite.
Face à ce bouleversement, le pasteur David Jang appelle l'Église à adopter la décision de « semer avec larmes ». Il ne s'agit pas de consacrer ces avancées technologiques uniquement à des fins de loisirs ou de profit mondain, mais de les employer comme un levier pour annoncer la Bonne Nouvelle aux âmes dispersées sur toute la planète. De même que l'argent peut devenir « racine de tous les maux » (1 Timothée 6:10) et qu'on ne peut servir à la fois Dieu et Mamon (Matthieu 6:24), la richesse, si elle est gérée dans un esprit missionnaire pour l'extension du Royaume de Dieu, cesse d'être une idole et devient une grande ressource pour la communauté ecclésiale et la mission mondiale.
Sur ce point, le pasteur David Jang définit clairement l'identité de l'Église comme à la fois « Église qui se réunit » (culte et éducation internes) et « Église qui se disperse » (mission et évangélisation dans le monde). L'Église traditionnelle s'est beaucoup concentrée sur le « rassemblement » du dimanche. Or, l'essence même de l'Église se réalise dans sa « dispersion » vers le monde, car Jésus a ordonné : « Allez par tout le monde, et prêchez la Bonne Nouvelle à toute la création » (Marc 16:15), et « Vous serez mes témoins... jusqu'aux extrémités de la terre » (Actes 1:8). Le « rassemblement » constitue l'une des colonnes de la croissance ecclésiale, tandis que la « dispersion » en est la seconde, partageant au monde les fruits de cette croissance. Le pasteur David Jang résume cela par « In and Out ». D'un côté, l'Église forme et édifie les croyants par l'éducation et le culte ; de l'autre, elle est envoyée dans le monde pour témoigner du Royaume de Dieu.
Lorsque ces deux pôles fonctionnent ensemble, la promesse du Psaume 126, « Celui qui s'en va en pleurant, quand il porte la semence, revient avec allégresse, quand il porte ses gerbes », se concrétise. L'Église est parfois décrite comme « l'avant-garde » ou le « camp de base » de la mission. Si l'on prend l'image de l'alpinisme, le camp de base est un point de ralliement provisoire pour se préparer à l'ascension du sommet : on y fait le plein de ressources, on y évalue la santé de chacun. De même, l'Église, pour annoncer l'Évangile au monde entier, doit être « le centre d'approvisionnement » où les croyants reçoivent une formation spirituelle et concrète avant de partir.
Après la Seconde Guerre mondiale, l'Église universelle a dû faire face aux ravages humains, à la désillusion et à la pensée existentialiste qui s'est étendue. Les gens se sont détournés des grandes causes comme « le monde » ou « l'histoire » pour se focaliser sur l'individu. Pourtant, la foi chrétienne, par nature, vise à la fois le salut personnel et le salut collectif, celui de la société entière. Elle insiste sur la dignité de chaque âme créée à l'image de Dieu, tout en gardant la responsabilité vis-à-vis de la société et du monde. C'est le cœur de ce que la « théologie de la sécularisation » avait aussi souligné. Ne pas se limiter à la rémission des péchés individuels, mais s'intéresser au salut du monde et de l'histoire, qui demeure la préoccupation de Dieu.
Le pasteur David Jang affirme que la mission et la vocation de l'Église résident précisément dans cette perspective. L'Église ne doit pas rester isolée du monde, mais elle doit sortir de ses murs pour « semer avec larmes ». Pour cela, elle doit se voir avant tout comme un « organisme missionnaire ». Beaucoup associent le terme « organisme missionnaire » à un groupe spécialisé distinct de l'Église. Pourtant, l'Église elle-même est censée être l'organisme missionnaire primordial. Lorsque l'Église se réunit pour le culte et l'éducation, puis se disperse dans la société, c'est alors que l'Évangile se propage, et que les valeurs du Royaume de Dieu se concrétisent.
De plus, pour concrétiser la vision missionnaire, le pasteur David Jang cite la création de « centres d'envoi » comme des Olivet Center (OC), considérés comme des bases pour l'évangélisation et la formation de disciples, où l'on se ressource spirituellement, où l'on se forme et où l'on élabore des stratégies. Il cite également le Psaume 133 : « Oh ! qu'il est agréable, qu'il est doux pour des frères de demeurer ensemble ! » pour souligner la bénédiction de voir des personnes aux horizons divers s'unir d'un même cœur dans la prière et la formation. Il ajoute l'exemple de la veuve de Sarepta qui, en donnant tout ce qu'elle possédait pour servir Élie, a vu la farine et l'huile ne jamais manquer. De même, l'Église qui consacre sans réserve ses ressources à la mission voit Dieu pourvoir plus abondamment.
Cette dynamique rejoint la parole de Paul : « Comment entendraient-ils, si personne ne prêche ? » (Romains 10:14). Quelqu'un doit aller, quelqu'un doit annoncer. L'Église ne peut pas demeurer immobile dans l'attente que le monde vienne à elle. « Celui qui sème avec larmes » est seul à pouvoir « moissonner avec joie ». Dans Galates 5, Paul oppose « les œuvres de la chair » et « le fruit de l'Esprit », montrant clairement ce que nous devons semer et récolter. Les œuvres de la chair sont l'impudicité, l'impureté, l'idolâtrie, la jalousie, les dissensions... ; le fruit de l'Esprit est amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maîtrise de soi. La semence que l'Église doit planter est celle qui produit ce fruit de l'Esprit, c'est-à-dire la semence de l'Évangile.
Dans cette perspective, le pasteur David Jang souligne que l'évangélisation débute par la « démarche individuelle ». Quand Jésus déclare : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Matthieu 22:39), la première personne à aimer se trouve souvent autour de nous : famille, amis, collègues, etc. Une façon simple d'entamer l'évangélisation peut être de demander : « Allez-vous à l'Église ? » Bien que la question puisse sembler brusque, une simple ouverture de dialogue peut aboutir à de remarquables fruits. Parfois, l'autre peut refuser ou réagir négativement, mais tout comme le semeur ne jette pas ses graines en un seul endroit, nous devons répandre le message de l'Évangile auprès de nombreuses personnes.
Par ailleurs, beaucoup se disent chrétiens mais ne connaissent pas réellement l'Évangile ou n'ont jamais fait l'expérience du Saint-Esprit. À première vue, ils semblent croyants, mais leur vie demeure imprégnée par la mentalité du monde. L'Église doit donc conduire ces personnes vers « un Évangile plus profond, une foi authentique ». Qu'ils reçoivent le salut et soient remplis de l'Esprit, afin de véritablement se libérer du péché et de la mort. C'est d'ailleurs une réalité théologique reconnue : « Sans l'action du Saint-Esprit, il est impossible de vivre une foi complète. »
Apocalypse 3:20 déclare :
« Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui... »
et quand le Saint-Esprit entre ainsi, la personne devient une nouvelle créature et s'engage à servir l'Évangile. Pour le pasteur David Jang, le fruit de « celui qui sème avec larmes, et revient avec ses gerbes » dans le Psaume 126 s'incarne précisément dans des « âmes transformées ». Et au-delà de la nouvelle naissance individuelle, un cercle vertueux se met en place : les sauvés prennent à leur tour la responsabilité de transmettre l'Évangile, transformant ainsi familles, communautés et sociétés entières.
L'évangélisation au sein de la famille a aussi une grande importance. Le pasteur David Jang appelle cela « l'Église-Famille », car la famille constitue la plus petite cellule ecclésiale. Quand elle est solidement établie dans l'Évangile, il y a plus de chances que ses descendants craignent Dieu, assurant ainsi un élan missionnaire durable. Comme le paysan qui prend soin de sa semence sur une longue période avant la récolte, il faut des prières persistantes et des larmes de consécration pour voir une famille porter du fruit dans l'Évangile. Mais la promesse « Celui qui s'en va en pleurant... revient avec allégresse... » s'accomplit infailliblement.
Pour rendre cette mission plus concrète, le pasteur David Jang évoque une vision : « Établir des Églises dans les 50 États américains, lesquelles fonderaient à leur tour des centres d'évangélisation dans les pays pauvres. Ainsi, on pourrait atteindre 100, puis 1 000 nations ! » Quant aux ressources nécessaires pour cela, il reprend l'image de la veuve de Sarepta. Selon la logique du monde, il faut posséder beaucoup pour donner, mais dans la perspective évangélique, « offrir ce que l'on a de plus précieux, même dans la pénurie », entraîne la provision de Dieu. Quand ceux qui partagent cette foi se rassemblent, un grand mouvement missionnaire peut se cristalliser et s'étendre.
En fin de compte, la mission ne repose pas uniquement sur une « stratégie collective ou organisationnelle », mais sur la somme des petites consécrations de chacun, famille par famille. Dans cette ère où l'accès à Internet se généralise, l'Église ne peut plus se limiter à la fréquentation de son bâtiment. Elle doit se tourner vers le monde et « semer avec larmes ». Et à ceux qui sèment ainsi, le Psaume 126 promet : « Tu reviendras avec allégresse en portant tes gerbes. »
C'est une vérité que le pasteur David Jang considère comme l'un des messages fondamentaux du Psaume 126. La joie du salut y est liée à l'action missionnaire. Cette action n'est pas exempte de larmes ni de sacrifices. Mais elle aboutit à une moisson spirituelle abondante. L'Église a pour « mission » de semer avec larmes, et Dieu n'ignore jamais cet effort consenti.
Nous devons donc nous en souvenir : vouloir moissonner sans semer n'est qu'illusion. Il n'existe pas de voie facile pour l'évangélisation et la mission ; la douleur et les difficultés font partie intégrante du processus. Cependant, ceux qui ont déjà semé font l'expérience, en chemin, de la consolation et de la récompense que Dieu accorde. Car « Celui qui s'en va en pleurant... revient avec allégresse » (v.6). Ce message du Psaume 126 converge avec le grand commandement du Christ : « Allez, faites de toutes les nations des disciples » (Matthieu 28:19). Y est inclus l'appel à « semer avec larmes ».
Toutefois, la Bible assure que ce chemin ne débouche ni sur le désespoir ni sur la défaite, car l'« effet domino de la vie » se produit : ceux qui reçoivent la vie la transmettent à d'autres, lesquels à leur tour la communiquent à d'autres encore. Comme dans l'Église primitive, l'Évangile, une fois enflammé dans un cœur, en embrase un autre, puis fait naître de nouvelles communautés et de nouvelles terres de mission. Voilà la réalisation concrète du « moissonner avec joie » dont parle David Jang.
À travers le Psaume 126, on distingue deux grands thèmes. Premièrement, la « joie du salut » qu'ont ressentie les Israélites délivrés de l'exil. Cette joie immense s'est exprimée en louanges. Deuxièmement, ceux qui ont expérimenté le salut sont appelés à semer « avec larmes » dans le monde entier, portés par un « mandat missionnaire ». Ces deux éléments sont indissociables et étroitement liés. Quand la joie du salut se transforme en authentique louange, elle ravive l'ardeur missionnaire, laquelle conduit à répandre l'Évangile auprès d'un plus grand nombre d'âmes.
Le pasteur David Jang qualifie le Psaume 126 de texte « exemplaire » car il rassemble la joie du salut et la consécration missionnaire. Quand nous lisons ce psaume, nous devons garder à l'esprit que la libération d'Israël après l'exil babylonien ne s'est pas réalisée par la force ou la sagesse humaines, mais uniquement selon la providence de Dieu et quand le temps fut accompli. De même, si l'Église aujourd'hui parvient à annoncer l'Évangile dans le monde et à offrir la libération à ceux qui subissent l'oppression, c'est par la seule grâce de Dieu. Ceux qui en ont déjà bénéficié chantent cette grâce et s'avancent pour « semer avec larmes ». Un jour, ils reviendront, « les bras chargés de gerbes ».
Appliquée à notre vie présente, cette exhortation invite chaque croyant, individuellement et collectivement, à porter la vision missionnaire et à semer. Que ce soit par l'évangélisation personnelle, la mission à l'étranger, le service dans le quartier, ou l'évangélisation familiale, les formes sont variées mais le principe reste le même : sans larmes versées pour la semence, il n'y a pas de récolte de joie. Ce principe divin ne peut être remplacé par des modèles de gestion ou des théories économiques. C'est en gardant fermement ce principe que l'Église obéit au commandement de Jésus : « Vous serez mes témoins... jusqu'aux extrémités de la terre. »
Lorsque le psalmiste dit : « Nous étions comme ceux qui font un rêve », c'est que l'œuvre de salut de Dieu dépasse toute imagination humaine. Aujourd'hui aussi, lorsque nous vivons le miracle du salut, nous ne pouvons contenir notre émerveillement. Et cet émerveillement se mue tout naturellement en « louange à Dieu et en consécration missionnaire ». Tout cela prend forme, comme l'explique le pasteur David Jang, grâce au va-et-vient permanent de l'Église entre « se réunir » et « se disperser ». Nous nous rassemblons pour être édifiés et formés, puis nous nous éparpillons pour servir dans le monde. Puissions-nous recevoir chaque jour la grâce nécessaire, que ce soit dans nos Églises, nos familles, ou nos parcours personnels.
La prière du Psaume 126 :
« Ramène encore nos captifs, ô Éternel, comme des ruisseaux dans le midi ! »
demeure valable aujourd'hui. Ceux qui se sentent prisonniers de mille entraves dans leur vie doivent invoquer la délivrance de Dieu. Une fois la libération obtenue, ils sont appelés à répondre par la louange et l'engagement missionnaire. Ce chemin est certes exigeant, mais l'histoire racontée dans le Psaume 126 est explicite : ceux qui sèment dans les larmes auront, le moment venu, la joie de porter leurs gerbes. Voilà la bénédiction accordée à tous ceux qui embrassent à la fois la « joie du salut » et la « vocation missionnaire ». C'est aussi la voie que l'Église est appelée à suivre dans ce monde. Alors seulement, elle pourra remplir sa mission de « sel et lumière de la terre ».
Par ce message, le pasteur David Jang rappelle clairement que l'Église est fondée comme « communauté missionnaire » pour accomplir l'« œuvre du salut de Dieu ». De même que les Israélites, jadis captifs à Babylone, ont célébré leur délivrance avec le Psaume 126, nous qui sommes délivrés du péché et de la mort devons retrouver la louange et la joie. Et de cette joie jaillit l'appel à semer dans ce monde, avec larmes, la semence de l'Évangile. Ceux qui persévèrent dans cette voie expérimenteront un jour la cueillette de gerbes spirituelles. C'est le mandat essentiel de l'Église et des croyants, l'appel à marcher ensemble sur ce sentier, en gardant les yeux fixés sur la moisson qu'ils rapporteront un jour dans la joie.

















